Bretagne : A la découverte de l’archipel et l’île de Molène

Dans un article précédent je vous donnais quelques idées pour une escapade Bretonne. Parmi elles, une excursion en mer dans l’archipel et sur l’île de Molène.

Les 11 îles de l’archipel de Molène se trouvent en mer d’Iroise, une des plus petites mers au monde, qui fait la jonction entre la manche et l’Atlantique. C’est aussi une des plus dangereuses, et les épaves de bateaux y sont nombreuses. Une fois cet archipel dépassé, il n’y a plus rien avant d’arriver en Amérique : Le Finistère (Penn ar Bed : « bout du monde » en Breton) mérite bien son nom.

Pour effectuer la sortie en mer, je me suis adressé à Archipel Excursions et je vous les recommande vivement. Notre équipage, Lucky et Christel, nous a emmené avec enthousiasme et bonne humeur au long de cette journée de découverte.

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Voir St Mathieu autrement

Le début de l’excursion est l’occasion de longer la côte pour voir la pointe St Mathieu depuis la mer, et d’apprendre une petite légende au sujet de la construction de l’abbaye : Suite au naufrage de leur bateau, un groupe de marins ont échoué sur un îlot pas loin de la pointe. Pour remercier St Mathieu, dont ils transportaient les reliques, ils ont décidé de lui bâtir une abbaye sur l’îlot. Le souci est qu’après le début de la construction du bâtiment, les ouvriers se rendaient compte chaque matin que le chantier avait été déplacé pendant la nuit sur la pointe.. Ils en ont conclu que cela n’était pas la volonté de Dieu que l’abbaye soit mise à cet endroit et l’ont finalement bâtie sur la pointe… Heureusement d’ailleurs, car l’îlot en question est aujourd’hui totalement submergé par les eaux.
Les voies du Seigneur…

A la découverte de la faune locale

Nous poursuivons ensuite notre route à la découverte de la faune locale. Il y a d’abord les habitants perchés haut sur les rochers : Goélands bien sûr, mais aussi des Huîtriers, et des Cormorans, dont certains portent fièrement leur houppette nuptiale.

 

Un peu plus au niveau de la mer, au détour d’un récif, on se laisse dériver pour approcher des phoques en train de paresser et barboter. Même s’ils sont capables de parcourir des centaines de kilomètres à la journée, dans une eau à moins de 15° C, ils  aiment traîner et attendre la marée montante pour repartir.

Enfin il y a ceux que tout le monde attend et espère voir : Les Dauphins. Pas besoin de se payer un voyage aux Maldives pour en voir. Un banc complets s’approche de notre bateau et se met dans son sillage. Ceux qui s’approchent de nous ne sont en fait qu’une petite partie du groupe venus en reconnaissance. En effet les plus jeunes restent à l’écart aux côtés de leurs mères et nous les apercevons au loin faire de petits sauts. Voici une petite vidéo de cette rencontre (merci à A.C pour le montage) :

il ne faut cependant pas trop traîner avec eux, sinon ils prennent l’habitude de suivre les embarcations au lieu d’aller chasser. Après une dizaine de minutes à les admirer notre bateau accélère pour les distancer.

Un Phare en enfer

Nous nous dirigeons ensuite vers le phare des Pierres Noires, un des 6 phares de France classés en Enfer. En effet les phares français sont rangés dans 3 catégories :
– Les phares dits au Paradis sont sur le continent. Leurs gardiens peuvent y accéder et en repartir très facilement, et rentrer chez eux le soir. La plupart des phares sont dans cette catégorie.
– Les phares dits au Purgatoire se trouvent sur une presqu’île ou sur une île assez facile d’accès. L’isolement des gardiens est relatif. Il y a 9 phares au Purgatoire en France.
– Les phares dits en Enfer se trouvent en haute mer, et/ou sont difficiles d’accès. Les gardiens peuvent rester isolés pendant plusieurs mois et ne peuvent parfois être ravitaillés que par hélicoptère. Les 6 phares classés en Enfer se trouvent tous en Mer d’Iroise… Petite mer, mais dangereuse je vous disais.

Après avoir fait le tour de l’édifice et eu des explications sur la construction des phares et la vie des gardiens, nous poursuivons vers Molène.

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Molène, Île chauve

Molène (Molenez) vient de Moal enez qui signifie « chauve » en Breton. Et le moins qu’on puisse dire est que l’île plate porte bien son nom. Pas un arbre, pas un un seul grand bâtiment (en dehors de l’église et du sémaphore). Le regard peut porter loin et ça fait du bien aux yeux. L’île est assez petite (1,2 km sur 800 m) et on peut en faire le tour à pieds en 1 h environ avant d’aller flâner dans le petit bourg, et faire un tour à l’espace muséographique du sémaphore. Si vous avez un petit creux, allez à la crêperie, vent des îles.

Voici quelques panoramas de l’île (cliquez dessus pour les agrandir) :

Le retour vers le port du Conquet a été à nouveau l’occasion de croiser des phoques et quelques dauphins à l’horizon.

Revue du parcours

Il y a quelques temps je vous présentais une sélection d’application smartphones pour le voyage. Parmi elle, l’application LiveTrekker qui permet d’enregistrer et retracer sur une carte les parcours effectués lors de vos promenades ou randonnées.  Voici donc le parcours complet effectué pendant cette sortie en mer et la promenade sur l’île. Le long du trajet vous pouvez consulter les photos et vidéos prises : http://goo.gl/efB2y