Marche et Rêve

Pourquoi et comment aller dormir dans la forêt.

brume au matin

Pour ce premier  article nature & outdoor,  je voudrais aborder le thème assez simplement et directement. Quelle meilleure manière de se rapprocher de la nature que d’aller dormir dehors ?

Reprendre le contact avec la nature

Ça peut paraître bateau à dire, mais c’est l’occasion de laisser un peu de côté les pollutions mentales du monde moderne, s’aérer l’esprit et se replonger dans quelques connaissances qu’on a tendance à oublier.  Je suis sûr que nous sommes tous capable de citer les marques à gauche de cette image, en revanche pour les arbres c’est moins sûr. Je ne dis pas qu’il faut devenir des experts en botanique, des Rambos ou des Mc Guyver. Simplement de prendre le temps de (re)connaître des choses qui sont sous notre nez. Pourquoi ne pas s’acheter un livre sur les plantes sauvages et partir à la cueillette/découverte ? Les livres de François Couplan sont une référence en la matière, mais j’en recommande 2 en particuliers :

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le guide des plantes sauvages comestibles et toxiques présente sur des planches en couleur, les propriétés nutritives et médicinales de plus de 200 plantes, et comment les reconnaitre. 80 plantes toxiques sont également répertoriées avec des tableaux comparatifs pour éviter les confusions. Dans tous les cas en matière de plantes, lorsqu’il y a un doute il vaut mieux s’abstenir, mais ce livre est une bonne introduction.

Sauvages de ma rue présente les plantes sauvages qu’il est possible de trouver dans les espaces publics des villes et villages  de France. Là encore, photos et descriptions détaillées nous font (re) découvrir les plantes et leurs propriétés, afin que nous ne passions plus à côté.

La sortie est aussi l’occasion pour refaire le point sur des notions d’orientation. Êtes vous capable d’estimer la direction du Nord sans votre smartphone ou une boussole, et en vous basant sur un ensemble d’indices de l’environnement (L’heure qu’il est, la position du soleil, la direction du vent, les arbres, etc.) ? Savez-vous lire une carte? Et non, la mousse n’indique pas le Nord. Réfléchissez à toutes ces petites notions que nous possédons tous, mais qui se rouillent parce que nous ne les sollicitons plus assez.

Alors, tout ça, c’est bien intéressant mais comment faire maintenant ?

Essayer le Tipi ou la Yourte

Dormir dans tipi dans la forêt

Si vous trouvez que la tente Quéchua c’est bien, que ça s’ouvre vite, mais que c’est un peu aseptisé, essayez le tipi ou la Yourte. La simple vision d’un tipi au milieu des arbres sur un soleil couchant suffit au dépaysement. Il est facile de trouver des constructeurs sur internet et de s’en procurer un, mais il va falloir le transporter.

Vous pouvez aussi vous adresser à  Aventure Découverte Nomade.    Ils proposent des séjours en tipis, yourte ou roulotte sur un terrain d’un hectare.

La photo ci-dessus ne vient pas de chez eux mais d’une nuit passée dans la forêt près de Marcolès au cours d’un stage en nature.

Dormir avec juste une bâche et une couverture

Une bâche et une couverture pour dormir

Pour aller un peu plus loin, on peut simplement dormir à la belle étoile dans un sac de couchage ou avec une bâche et une couverture. Rien de mieux pour dormir dans un petit cocon, être au premières loges pour admirer le ciel et écouter les bruits de la forêt. Il y a quelques petites choses à penser quand même :

– Ne pas s’installer à proximité immédiate d’un cours d’eau pour ne pas se faire inonder en cas de pluie et crue. De la même manière, éviter de se mettre en contrebas d’une pente, car s’il pleut, on est littéralement au fond de la cuvette :)

Une jolie brume matinale pour se mettre de bonne humeur.

Installé dans ma bâche

Orienter son bivouac à l’est. Pourquoi ? Tout simplement parce que le soleil se lève depuis cette direction, et qu’on profite de sa lumière et chaleur plus vite et plus tôt. Ceci est très important pour le moral si la nuit a été difficile et un peu froide. et quoi de plus beau que d’assister au lever de soleil sans bouger de son lit ?

L’exception qu’on peut faire à cette règle concerne le tipi, dont l’entrée est orientée traditionnellement vers l’Ouest, direction sacrée de l’apprentissage et du commencement de toute chose.

Et les animaux ? Lorsqu’on parle de dormir en forêt, cette crainte revient assez régulièrement dans les questions. Les animaux sont craintifs et vous avez peu de chances de vous faire attaquer par un loup ou la bête du Gévaudan :) Là encore, un peu de bon sens avant de s’installer : Pas trop près d’un cours d’eau pour ne pas déranger les animaux qui peuvent aller boire; Chercher des traces et empreintes, des branches cassées qui seraient le signe d’un passage fréquent.

 Se construire un abri

« Comme on fait son lit, on se couche » ;)

Si le fait de se retrouver en pleine nature fait remonter l’âme de l’enfant qui construit sa cabane au fond du jardin, on peut se lancer dans la construction d’un petit abri. Ça réclame un peu de travail, un peu de matériel (un petit couteau au minimum) et peut aller de quelques branches pour un abri léger à du bushcraft un peu plus avancé. En revanche, pas question de saccager l’environnement. Ne pas couper des branches sur des arbres verts, mais plutôt essayer de récupérer des branches tombées ou du bois déjà un peu sec (mais pas trop cassant non plus, si vous pensez vous coucher dessus).  Une fois la nuit passée, il faut tout démonter et ne pas laisser de traces de son passage.

Fred avec Mac Lesggy, pour une émission spéciale camouflage sur E=M6

 Si vous avez envie de vous initier à la vie en nature, et au bushcraft, je vous recommande Fred Cuvelier. Il organise des « stages de survie » en nature. Je mets entre guillemets, car je considère qu’il s’agit plus d’apprendre à « savoir vivre » et se débrouiller en nature que d’y survivre. Il connait très bien son domaine, et si vous avez envie d’apprendre, il est prêt à enseigner. Il organise aussi d’autres stages plus « musclés » que je vous laisse découvrir sur son site :)

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